2015-04-14

Les Beatles, le passé, 21 Jump Street, mon duvet sous le nez... et la nostalgie ?

Attention, j'aime ma vie, le texte qui suit n'est qu'une fantaisie, pas représentative du tout de mon état d'esprit. Je ne suis pas nostalgique ! Arrêtez de me prendre la tetê et de me faire iéch avec le passé !

À l'approche de la quarantaine, je suis frappé d'un syndrôme sentimentalo-musical assez handicapant : je n'arrive plus à écouter les Beatles (alors que ça ne me dérange absolument pas de les massacrer à longueur de concerts.)

Avec les Beatles première époque, She Loves You, Twist and Shout... pas de problème. Mais à partir de Revolver, dès que je mets un de leurs albums sur la platine - oui, en plus d'être vieux, je suis vintage - deux éventualités :

La première est une submersion subite par l'émotion. La nostalgie m'emplit, je prends conscience que le passé ne reviendra jamais et je pleure comme une madeleine (de Proust, évidemment). Par passé, je pense surtout aux potentialités évanouies de l'adolescence, je ne serai jamais Ballon d'Or France Football, ni Oscar du meilleur acteur... Ça fait longtemps que c'est couru, mais quand j'étais ado, tout semblait tellement possible... Et les Beatles, bande-son de cette époque* me rappellent mes vieux rêves. Programme peu réjouissant, donc.

Ou alors se produit une immersion dans le passé, j'ai de nouveau 16 ans, je m'allonge sur mon lit et je gratte négligemment ma guitare pendant deux heures en rêvassant à ma future vie de rock star, quand j'aurai écrit, genre, une chanson... Et puis au bout d'un moment, je me lève pour aller à la salle de bain, je m'éclate quelques boutons, et je reviens sur mon lit. Je m'endors, je rêve vaguement de Carole, la meuf aux belles beuj de seconde D, et je me réveille féru de cartographie... Pas vraiment constructif non plus.

Le plus souvent cependant, je mets un vieux Beatles quand des amis viennent manger à la maison. Je retourne alors m'asseoir et participer au repas et après trois minutes de Sgt Pepper, comme je n'entends plus les conversations, je me lève, les yeux embués, et je vais changer de disque. Et puis on écoute du Elton John jusqu'au bout de la nuit à 21h30 en comparant les reflux gastriques des derniers nés.

*par "cette époque", j'entends les années 90... Je n'étais pas ado dans les sixties, non plus !


1 commentaire:

Dardiz a dit…

Au risque de te faire chier, tu es nostalgique. Et c'est tellement bien.
Car la nostalgie est le souvenir ému de ce qui nous à construit, de ce qui fait ce qu'on est aujourd'hui.
Tu as bien le droit de t'en souvenir et d'en être fier.
Pour moi, c'était Anne-Laure, Goldman, Cabrel ou Nirvana... Le miroir de ma salle de bains était dans le même état que le tien. Et puis n'ai pas de regrets car tu n'aurais pas pu être Ballon d'Or... c'était prévu pour moi.